Périnatalité

Qu'est-ce que c'est ?

En psychologie, on parle de périnatalité pour tout ce qui entoure la naissance. Il s’agit donc naturellement de la grossesse et des premiers mois du bébé.

Mais plus largement, la périnatalité concerne :

  • le désir d’enfant (peur, ambivalence…),
  • l’accompagnement de la fertilité ou de l’infertilité (attente, recours à la procréation médicalement assistée, projet d’adoption,…),
  • la grossesse (refus, déni, angoisses, diagnostic prénatal, annonce d’une malformation…),
  • la perte d’un fœtus ou d’un bébé (Interruption volontaire de grossesse, interruption médicale de grossesse, décès …),
  • la prématurité et néonatalogie (hospitalisation du nourrisson, relation parents/enfant…),
  • la parentalité (le couple parental, parent célibataire, homoparentalité, fratrie…),
  • les premiers soins du bébé (allaitement, sommeil, etc…),
  • la relation parent/enfant (mère-enfant bien sûr, mais aussi père-enfant)
  • et bien sûr l’enfant lui-même et ce jusqu’à l’âge d’environ 2 ans.

Quand faire la démarche ?

Avoir un enfant, devenir parent - père ou mère -, est souvent qualifié « d’heureux événement » et est généralement présenté sous des angles colorés et souriants. Or, dans la réalité ce n’est pas nécessairement si simple. Et il n’est pas toujours possible d’évoquer ses vécus avec son entourage, lorsqu’ils ne sont pas idylliques, ou les difficultés rencontrées.

Même lorsque « tout va bien » médicalement, une grossesse, puis l’arrivée d’un bébé, n’est pas un moment banal psychiquement. Ce temps confronte notamment aux transformations du corps (son propre corps pour la mère, le corps de sa compagne pour l’autre parent), ainsi qu’à sa propre histoire et à la relation entretenue avec ses propres parents depuis l’enfance… Des éléments parfois très anciens, conscients ou inconscients, peuvent être réactivés et se manifester de façon désagréable ou douloureuse … Il peut être important alors de ne pas rester seul(e-s) avec ces vécus et de profiter de l’accompagnement d’un professionnel, sans plus attendre.

De plus, si devenir parent est un bouleversement intime renvoyant chacun à sa propre histoire et à ses modèles parentaux, c’est aussi un bouleversement dans l’équilibre du couple et de la famille.

Par ailleurs, l’épreuve s’invite parfois durant ou avant la grossesse, l’accouchement ou après la naissance :

Lorsqu’il s’agit de complications médicales, les professionnels ou services hospitaliers en charge du suivi proposent bien souvent, et à juste titre, un accompagnement psychologique. Mais les modalités de celui-ci peuvent ne pas vous convenir ou ce n’est pas le moment pour vous. Pourtant, quelque-soit l’issue des événements vécus, l’épreuve est bien là et peut laisser des traces douloureuses, dont on ne prend conscience parfois que bien longtemps plus tard, et pouvant impacter toutes les relations familiales (mère/nouveau-né, parent(s)/enfant(s), couple,… mais aussi la fratrie !).

De même, des épreuves sans lien direct avec l’enfant, sa naissance ou son projet, mais intervenant dans un temps commun ou rapproché, peuvent avoir un impact - souvent insoupçonné - sur les relations à construire. De nombreux événements, généralement familiaux ou impliquant l’entourage proche (comme par exemple un décès, un accident, la découverte d’une pathologie, une absence prolongée, perte d’emploi, etc…) peuvent laisser des traces inconscientes jusqu’à venir « percuter » ou entraver la relation parent-enfant.

Il est donc important alors de sortir de l’isolement, de parler de ses vécus et ses craintes. Mais bien souvent, on ne mesure pas immédiatement l’impact qu’une situation douloureuse ou traumatique a pu avoir sur soi ou son enfant : Il faut du temps pour se rendre compte que quelque chose ne va pas, et il peut alors être difficile de faire le lien avec l’événement associé. Parfois aussi, c’est lorsque la situation semble aller mieux (par exemple après une sortie d’hospitalisation de son enfant) que les émotions surgissent, quelques fois avec une intensité dévastatrice. Mais il n’est jamais trop tard pour consulter et se faire aider.

Pour être concrète, voici quelques exemples de situations à l’origine de consultations périnatales pour lesquelles je peux vous recevoir et vous accompagner :

  • Une situation d’infertilité prolongée : inquiétudes quant à la possibilité de devenir un jour parent, ses implications sur la vie de couple, la sexualité, l’image de soi …
  • Des angoisses importantes au cours de la grossesse, couvade, des difficultés à vous projeter en tant que père ou mère, …
  • Une demande d’aide dans les relations d’attachement au bébé nouvel- arrivé.
  • Une demande de suivi de couple quand la naissance bouleverse son équilibre.
  • Dans le cadre d’un deuil péri-natal : après une interruption médicale de grossesse, une IVG, une fausse couche précoce ou tardive ou en cas de décès infantile (après la naissance, mort subite, ...)…
  • Après une naissance prématurée : les parents sont peu préparés à cette naissance survenue trop tôt et à l’environnement médical auquel ils sont dès lors confrontés…
  • Pour accompagner une grossesse ou après une naissance multiple.
  • Après un déni de grossesse.
  • Suite à l’annonce d’un diagnostic, pendant la grossesse ou après la naissance ;
  • Suite à des complications médicales durant la grossesse ou pendant l’accouchement, d’autant plus s’il y a eu un risque vital ;
  • Lors d’un « baby-blues » intense ou prolongé, ou de dépression pré ou post-partum
  • Demandes face à des comportements de l’enfant sans raison médicale identifiée : pleurs incessants, difficultés d’alimentations, sommeil perturbé, retrait relationnel, etc …
  • Enfant vécu comme « difficile », sentiment d’épuisement, angoisses face à la séparation, etc …

Comment ça se passe ?

Je vous reçois, selon la situation, votre demande et ce qui vous semble préférable : seul(e) ou en couple, avec ou sans votre/vos enfant(s)